AESH - mise en place des PIALS : improvisation et retards, mépris des personnels !

Compte rendu de l'audience du 9 octobre au Rectorat de Bordeaux

 

Une rentrée catastrophique !

Une délégation de la FNEC FP FO (SnudiFO pour le 1er degré et SnFOlc pour le second degré) a été reçue en audience le mercredi 9 octobre dans le cadre d’une inter-syndicale au Rectorat de Bordeaux.

 

Des réponses étaient attendues en regard de cette rentrée catastrophique pour les personnels AESH, en effet, la loi Blanquer a institué la mise en place des PIALS à cette rentrée 2019. Cette mise en place s’est faîte dans la précipitation et l’improvisation au détriment des personnels.

 

La FNEC FP FO, avec ses syndicats le SnudiFO, le SnFOLC et le SnetaaFO, combat cette contre-réforme qui se traduira par une précarisation accrue et des conditions de travail dégradées pour les AESH, sans augmentation de traitement et la mise en place d’un vrai statut.

 

Ce mois de septembre, de nombreux personnels AESH ont attendu en vain leur contrat, leurs prises en charge et leur quotité horaire ! De plus, notamment pour les renouvellements de contrats (CDD) ou la transformation des contrats AED prévus par la circulaire de juin 2019, les paies se sont échelonnées entre le 26 septembre et le 12 octobre sous forme d’avances pour certains (80 % à 90 % du traitement!!), les contrats n’ayant pu être établis à temps !!!

 

Nous sommes intervenus à plusieurs reprises pour aider nos collègues AESH à faire valoir leurs droits, et à être payés dans les temps. Nous nous sommes faits le relais de situations personnelles extrêmement difficiles.

 

Quelles perspectives ?

Concernant nos revendications sur la création d’un vrai statut AESH et la création d’emplois pérennes à temps plein, l’administration évoque une « évolution positive mais pas instantanée » et demande du temps ! Un an ou deux ans !

 

Le seul horizon étant le contrat à durée déterminée et la Cdisation sous conditions (via les entretiens de carrières).

 

 

- Les AESH qui ont un contrat de 20h pourront avoir un contrat de 24h à condition qu’ils le souhaitent et qu’il y ait des notifications supplémentaires.

 

- Les collègues ayant eu un contrat AED avec des fonctions d’AESH pourront faire valoir ces années pour la Cdisatiion en tant qu’AESH (six ans). Leur situation sera examinée au cas par cas dans le cas d’interruption.

 

- La grille d’avancement va devenir effective avec rétro-activité à condition que les collègues aient eu un avis positif lors de leur entretien de carrière.

 

A la revendication d’un temps d’ accompagnement avec élève de 30 heures dans le secondaire et 24 h dans le primaire dans le cadre d’un emploi à temps plein (comprenant en sus la préparation, les réunions…), l’administration répond que toute augmentation de la rémunération ne pourra se faire que par une augmentation du temps de travail en accompagnement.

 

Mais pour l’instant, c’est l’objectif 24 h qui est visé !!

 

Tout au plus et en attente d’une circulaire nationale, l’administration va proposer aux volontaires la possibilité d’augmenter leur temps de travail sur la continuité du temps scolaire ! ( UNSS, plan mercredi des collectivités territoriales…). Seule possibilité d’évolution prévue !

 

Aucune augmentation du taux horaire n’est envisagée autre que la maigre revalorisation prévue par la grille indiciaire à l’issue des entretiens de carrière (sous réserve et sans automaticité donc!).

 

De plus, à contrario d’une vraie revalorisation, la circulaire de juin 2019 instaure un allongement de l’amplitude annuelle de travail ! Soit 1607 heures annuelles réparties dorénavant sur 41 au-delà des 36 semaines de classe. Pour des activités connexes non encore clairement définies !

 

La FNEC FP FO revendique :

 

- Un vrai salaire et la revalorisation immédiate de la rémunération (basée sur un travail à temps plein).

 

- Le remboursement de tous les frais de déplacement.

 

- L’intégration de tous les AESH dans un corps de la fonction publique.

 

Les contrats

 

L’administration attribue les multiples dysfonctionnements de cette rentrée à une augmentation très importante des notifications MDPH, aux changements d’employeurs des AESH et la mise en place des nouveaux contrats!

 

La mise en place de cette réforme présentée de façon idyllique au mois de juin s’est donc faîte dans la précipitation, et le manque de moyens.

 

Elle promet de se préparer plus en amont la prochaine fois… et de prendre toutes les mesures nécessaires à l’avenir pour que cela ne se reproduise pas.

 

 

Les contrats étant notifiés directement aux établissements, il a dû falloir savoir « qui était où » pour établir les nouveaux contrats. Ce 9 octobre, il nous a été  assuré que toutes les situations étaient en voie de régularisation. Enfin !

 

Il est donc possible maintenant de demander au lycée Montesquieu ou à la DSDEN une attestation d’emploi en attendant son contrat de travail.

 

Nous avons signifié à l’administration que l’absence de contrat, d’attestation d’emploi, de fiche de paie  a porté un préjudice grave aux personnels, notamment pour l’obtention d’aides et en regard de Pôle Emploi. Ce qui a semblé être une découverte!

Incidents de paie

En ce qui concerne les paies et en l’absence de contrats, il a été demandé aux personnels AESH de signer des PV d’installation.

 

Dans ces conditions, seule la voie de l’acompte (partiel) demeurait possible pour assurer au plus vite le versement des salaires du mois de septembre.

 

C’est donc avec retard et partiellement que de nombreux personnels AESH ont été payés, les 2 et 3 octobre pour la DSDEN et jusqu’au 12 octobre pour le Lycée Montesquieu !

 

« Un choix de rapidité » selon l’administration qui nous assure que toutes les personnes concernées par ces retards de paie ont été contactées individuellement. Selon les situations, les fonds sociaux d’aide d’urgence ont été mobilisés.  (L’administration a recensé 84 problèmes de paie, 40 à 50 personnes ont sollicité une aide d’urgence).

 

 Ces retards sont inadmissibles pour la FNEC FP FO !!

 

    
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