Carte scolaire 2024 : Ouverture/fermeture de classes en Gironde
CSAD du 12 mars 2024:
FO vote CONTRE:
Contre les fermetures de classe
Contre le manque de moyens
Contre le manque de postes
84 fermetures de classes en Gironde pour 49 ouvertures ...
Liste des mesures envisagées ici
Bilan du CDEN du 28 mars 2024
Des économies sur le dos des personnels et des élèves !
Contre l’austérité budgétaire ! Pour la création de tous les postes nécessaires !
Le but du gouvernement : faire des économies ! Comment ? En supprimant des postes ! – 16 pour la Gironde !
La carte scolaire de la Gironde pour la rentrée 2024 n’est pas entendable : 84 fermetures pour 48 ouvertures !
Le SNUDI FO 33 a porté 28 dossiers d’écoles qui l’ont mandaté pour demander l’annulation d’une fermeture ou défendre une ouverture. Le bilan de ces mesures est celui-ci :
- des écoles qui commenceront l’année à plus de 28 par classes,
- des fermetures envisagées avec pour seule justification le besoin de récupérer des postes, déshabiller Pierre pour habiller Paul…
- aucune création de brigade de remplacement,
- nombre insuffisant de postes en établissement spécialisé….
Cette carte scolaire a été rejetée unanimement par les organisations syndicales et les parents d’élèves qui ont voté contre les mesures proposées !
Pour la Gironde, trois grandes priorités :
- Priorité 1 : le dédoublement : échec! Quand l’objectif était de dédoubler à 12 élèves par classe, aujourd’hui faute de moyens, le seuil passe à 15 élèves par classe !
- Priorité 2 : l’allègement des effectifs à 24 élèves par classe en GS, CP et CE1 : dans la mesure du possible! et avec une explosion des effectifs du cycle 3 !
- Priorité 3 : l’attention portée sur les zones rurales : on n’a pas les moyens! En zone rurale, alors que le « Plan pour notre école dans les territoires ruraux » datant de 2022 qui prévoit comme priorité du Gouvernement de répondre aux enjeux de ces territoires, ceux-ci sont encore fortement impactés. Dans son axe 1, la proposition numéro 1 est de mieux anticiper les ouvertures et fermetures avec un plan sur 3 ans dès la rentrée 2024. Cela n’est pas respecté ! La proposition numéro 2, la création de bonus en moyens humains comme solution pour maintenir le service public avec notamment les Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (RPI). 7 fermetures sur les RPI de Gironde ! Voilà le constat de bonus en moyens humains…
Le SNUDI FO 33 continuera de défendre toutes les écoles qui l’auront mandaté lors du prochain CSASD sur les mesures anticipées de la carte scolaire, le mardi 2 juillet. Nous porterons toutes les demandes d’annulation de fermeture et exigerons toutes les ouvertures nécessaires.
Ecole inclusive : pour la création de tous les postes nécessaires !
Lors du CDEN, les organisations syndicales ont adopté à l’unanimité avec les associations de parents d’élèves le vœu suivant :
« A la rentrée 2023, en Gironde, ce sont plus de 852 élèves qui étaient en attente de place dans un établissement spécialisé (cela représente 1 élève par école en moyenne), 63 élèves en attente d’une place en ULIS, plus d’une centaine d’élèves sans AESH. 7 postes spécialisés sont restés toute l’année sans enseignant et 5 postes de PsyEN sont vacants ou non remplacés.
La promesse d’une école inclusive par la loi de 2005 n’a pas été tenue. Pire, les conditions d’accueil et de scolarisation se sont dégradées. L’Éducation Nationale n’a pas créé les postes spécialisés nécessaires pour l’accueil des élèves à besoins éducatifs particuliers. Aujourd’hui, la situation est grave puisque des centaines de classes sont impactées, les élèves à besoins témoignent leur souffrance trop souvent par des gestes de violence envers les personnels et leurs pairs, des dizaines voire des centaines de collègues sont en souffrance et n’ont pas d’autre issue que de déclarer un accident de travail ou un arrêt de maladie. Ce sont toutes et tous les élèves qui sont impactés et leurs apprentissages ainsi que leur sécurité psychique et affective ne sont pas assurés.
C’est un choix de société qui s’impose face au constat de l’école inclusive, presque 20 ans après le loi. État, Éducation nationale, ARS… doivent trouver des solutions urgentes pour garantir un accueil à la hauteur des besoins de toutes et tous les élèves.
En cette période de carte scolaire, nous renouvelons nos demandes de postes supplémentaires pour :
- Faire de la prévention à travers les RASED
- Assurer la prise en charge psychologique des élèves avec les PsyEN
- Accueillir en ULIS toutes et tous les élèves notifié.es
- Accueillir en IME, ITEP et SESSAD tous les élèves notifié.es
- Recruter des AESH et les former de manière rapide dès que les notifications sont envoyées aux responsables des PIAL. »
Remplacement : il faut des moyens !
L’état du remplacement en Gironde ne s’est toujours pas amélioré ! Le seul moyen est de créer les postes nécessaires mais la carte scolaire n’en prévoit aucun ! A ce jour, dans le département, chaque école comptabilise 2 journées non remplacées par mois ! Le vœu suivant a été adopté à l’unanimité lors du CDEN :
« Du 1ER sept au 1ER mars : 22 500 demi-journées de classe n’ont pas été remplacées. C’est 1 absence sur 4. Dans ces absences, sont prioritaires dans le remplacement, les absences institutionnelles (formations par exemple). Ce sont donc les arrêts de maladie qui sont difficilement remplacés. Il y a une grande disparité entre les circonscriptions. Dans certaines écoles, toutes les semaines, il faut organiser le non remplacement, prévenir les familles, accueillir des élèves dans des classes surchargées…
Pour exemple, dans la circonscription de St André de Cubzac :
- dans une classe de CE2, le mi-temps thérapeutique de l’enseignante n’est pas remplacé pour une durée de 3 mois.
- dans deux classes de CP d’une même école, les enseignantes absentes ne sont remplacées qu’à mi-temps.
- PS/MS, le congé de maternité n’est remplacé qu’à mi-temps.
- une classe de CM1/CM2 sans remplaçant pendant 3 semaines.
Pour les élèves, ce sont des journées d’apprentissage perdues. Nous demandons des solutions urgentes pour une situation qui perdure depuis la crise sanitaire. Nous demandons le remplacement de tout.es les enseignant.es absent.es par la création de postes de remplacement et l’augmentation du nombre d’enseignant.es recruté.es et titulaires. »
Liste des mesures actées au CDEN de Mars
Compte-rendu du CSASD du 12 mars 2024
Bilan du CSAD : 84 fermetures pour 49 ouvertures
Alors que les besoins en ouverture de classe, en remplaçant, en RASED, en enseignement spécialisé n’ont jamais été aussi nombreux, cette année la dotation en poste pour notre département est négative !
- 17 postes pour la Gironde dans le premier degré !
Suite au groupe de travail du 5 mars, 6 mesures de retrait de classe proposées dans le projet initial ont été annulées :
- école élémentaire Dupaty à Bordeaux
- école élémentaire Cassiot à Canejan
- élémentaire Rousseau à Libourne
- élémentaire Steeg à libourne
- élémentaire Camus à Lormont
- élémenatire Aliénor d’Aquitaine à Cadaujac
Il reste 14 postes en réserve pour la rentrée… Bien peu au regard des besoins !
FO a défendu les 25 écoles qui l’avaient mandaté et a déjà obtenu l’annulation d’une transformation de poste à l’école Charles Martin à Bordeaux ou encore la levée du projet de fermeture de classe à l’école élémentaire Dupaty à Bordeaux. Le SNUDI FO continuera de défendre toutes les écoles pour obtenir satisfaction lors des prochaines instances !
Les organisations syndicales ont voté à l’unanimité contre ce projet de carte scolaire. Le repli du CSAD se tiendra le 20 mars et le CDEN qui entérine ces mesures est donc reporté à fin mars.
Rien n’est donc encore acté ! Il est toujours temps de se mobiliser comme à Vendays-Montalivet où les parents, élus et enseignants se sont rassemblés contre la fermeture d’une classe, à La Teste où une pétition des parents d’élèves de l’école La Farandole a déjà réuni plus de 400 signatures contre le projet de fermeture d’une classe, et aussi à Camarsac, les parents se sont réunis et ont décidé de se mobiliser contre la fermeture de classe !
Partout, il faut se réunir avec les parents, les élus pour dire NON à toutes les fermetures et demander les ouvertures partout où il y a des besoins ! FO soutiendra toutes les initiatives prises en ce sens !
Remplacement : 0 poste de remplaçant créé,
Départ en formation CAPPEI limité !
Avec le manque important de remplaçants, bloqués sur des postes à l’année et en nombre insuffisant, la DASEN a recruté plus de 200 contractuels en Gironde ! C’est autant de postes statutaires dont a besoin notre département et notamment en création de postes de remplaçants !
Selon les chiffres communiqués par la DSDEN, le non-remplacement est équivalent à 2 jours non remplacés par mois dans chaque école !
Le SNUDI FO exige la création de postes de remplaçants !
Pour la rentrée prochaine : 20 départs en formation CAPPEI (ULIS, SEGPA, ESMS) et 7 en RASED. Les besoins en enseignants spécialisés sont nombreux, beaucoup de postes ne sont pas pourvus à ce jour ou sont occupés par des enseignants non formés. Pourquoi ne pas permettre plus de départ en formation ? A cause des postes ! En effet, en Gironde les moyens sont limités à 20 places car il existe seulement 20 postes de brigades formation CAPPEI pour suppléer lors des temps de formation.
Pour l’École, l’Hôpital, les services publics… l’austérité. Les milliards pour la guerre et les actionnaires !
La traduction budgétaire des déclarations du ministre Bruno Le Maire, annonçant un plan d’économie sans précédent de 10 milliards d’euros sur le dos des services publics et des personnels n’a pas tardé. Les décrets qui mettent en œuvre et déclinent ces annonces par mission, programme et dotation sont parus mercredi 21 février 2024 au Bulletin officiel. Une saignée d’une ampleur inédite pour l’Enseignement et la Culture !
- À l’Éducation nationale : - 692 millions !
- 1er degré : - 138 millions dont - 131 millions : dépense de personnels (les postes) ;
- 2nd degré : - 123 millions dont - 87 millions sur le titre 2 (postes) ;
- Soutien à la politique de l’Éducation Nationale : - 61 millions (services déconcentrés : rectorats, DSDEN, circonscriptions…) ;
- Vie de l’élève : - 262 millions dont - 164 millions sur le titre 2 (postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers…)
- Dans l’Enseignement supérieur et la recherche : - 904 millions !
- À la Culture : - 204 millions !
- Au Sport, à la Jeunesse et la Vie associative : - 180 millions !
Ce plan d’austérité d’une violence inouïe envers l’École publique intervient au lendemain des annonces du président Macron d’envoi de 3 milliards d’armes en Ukraine. Le ministre des armées, S. Lecornu déclarait il y a quelques mois : « La guerre en Ukraine est une formidable opportunité pour l’industrie française. »
Il intervient alors que les bénéfices nets cumulés des plus grandes entreprises françaises du CAC40 ont déjà dépassé les 120 milliards d'euros pour 2023 : 29 milliards d'euros de bénéfices (une hausse de 7% par rapport à 2022) pour le secteur du luxe, 20 milliards d'euros de bénéfices (+ 14%) pour BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, 19,8 milliards d'euros pour Total Energies… Il s'agit de la troisième année d'affilée où les entreprises du CAC 40 réalisent ensemble plus de 100 milliards d'euros de bénéfices.