Conseil de Formation continue et initiale du 04 mars 2021

Monsieur le DASEN, vos services nous ont reçus en audience le 8décembre et à cette occasion, nous vous avons présenté les revendications des PES. Nos questions y sont restés sans réponse, la balle a été renvoyée à l’INSPE. Les années passent et se ressemblent. Les PES nous font part chaque année des mêmes difficultés et leurs conditions de formation ne s’améliorent pas….

 

Déjà, depuis des années, l’administration a remis en cause le principe de formation choisie et imposé les animations pédagogiques. Cette année la nouveauté sont les « formations constellations »….. Avec ces constellations qui supplantent les animations pédagogiques, le ministère met en place (dans le cadre de PPCR et des lignes directrices de gestion de la carrière qui actent la disparition des CAPD) un nouvel outil permettant d’exercer une pression continue sur les collègues, comme c’est le cas sur les PE stagiaires. Sans parler des dépassements d’heures que cela implique ! ...

 

Déclaration préalable de Force Ouvrière

Monsieur le DASEN, vos services nous ont reçus en audience le 8 décembre et à cette occasion, nous vous avons présenté les revendications des PES. Nos questions y sont restées sans réponse, la balle a été renvoyée à l’INSPE.

 

Les années passent et se ressemblent. Les PES nous font part chaque année des mêmes difficultés et leurs conditions de formation ne s’améliorent pas. Cette année en plus, nous ne pouvons ignorer la situation exceptionnelle, qui complique fortement le contexte.

 

La formation dans les INSPE se déroule en distanciel, dégradant la qualité de l’enseignement dispensé et les échanges nécessaires entre les stagiaires et les formateurs. N’oublions pas qu’ils exercent dans des écoles où ils doivent faire face à la mise en place des protocoles sanitaires, de Vigipirate, en plus de tout le reste.

Nous tenons à vous rappeler également que 30% des PES sont des personnes en reconversion professionnelle, souvent chargés de famille. Le public des stagiaires évolue, et l’organisation administrative doit en tenir compte. On ne peut décemment plus imposer des changements d’emploi du temps au dernier moment, ni un mode de communication infantilisant.

 

Vous le savez, la double casquette responsable d’une classe / étudiant pose toujours des difficultés. Il faut répondre à la fois aux exigences scolaires de la formation à l’INSPE, et aux exigences professionnelles en tant qu’enseignant.

On peut énumérer les incohérences qui en découlent, toujours les mêmes :

  • problèmes d’emplois du temps : ils sont donnés au dernier moment, ne sont pas concertés entre la DSDEN et l’INSPE
  • Le temps banalisé pour les binômes est quasi inexistant (alors qu’il leur est annoncé comme hebdomadaire)
  • Cette année, comme si les conditions ne suffisaient pas, l’administration ajoute un stress quant à la demande menaçante du PSC1. les circonstances exceptionnelles n’ont pas permis à quelques-uns de le valider. Les mails envoyés par vos services ont été anxiogènes pour les stagiaires concernés.
  • Les PIFIR proposés, même s’ils sont annoncés comme une « aide bienveillante », représentent toujours une charge de travail supplémentaire et augmentent la pression quant à la titularisation des stagiaires.
  • Pour couronner le tout, les stagiaires sont soumis à une nouvelle pression, avec l’oral de titularisation, devant un IEN et un PE, chargés de contrôler la conformité du stagiaire aux attentes de la hiérarchie. Le SNUDI-FO continue de s’interroger sur l’utilité d’un tel examen, étant donné le suivi déjà très rapproché auquel les stagiaires sont soumis tout au long de l’année.

 

Nous sommes bien conscients que la formation actuelle va être modifiée. Ce n’est pas une réponse acceptable pour les actuels stagiaires. En ce qui concerne la formation des futurs enseignants, ne soyons pas dupes : c’est encore une logique économique. Les étudiants en MASTER MEEF deviendraient enseignants contractuels rémunérés avec un traitement 30% inférieur à celui d’un remplaçant ou d’un titulaire débutant, soit en dessous de 10E de l’heure, moins que le SMIC. Un fois le concours passé, les stagiaires seraient placés à temps plein face aux élèves. Le Ministre économise ainsi 9000 postes.

 

Nous continuons de revendiquer :

-une réelle bienveillance dans l’accompagnement des stagiaires

-l’abandon de la mastérisation

-l’abandon de l’oral de titularisation

-l’abandon de projet de loi Reilhac où les directeurs deviendraient responsables de l’accueil et de l’accompagnement des stagiaires dans leur école.

 

Formation continue

Déjà, depuis des années, l’administration a remis en cause le principe de formation choisie et imposé les animations pédagogiques. Cette année la nouveauté sont les « formations constellations », où les collègues sont invités, sous tutelle d’un conseiller pédagogique, à observer, échanger sur leurs pratiques, mettre en place des séances dans leur classe.Si toutefois certains peuvent voir un intérêt à cet échange, quel besoin de rendre cela obligatoire ? Si ce n’est pour que les collègues soient amenés à se juger entre eux, sans leur consentement, ce qui peut immanquablement amener une ambiance délétère dans les équipes, entre collègues.

En utilisant l’intérêt que pourraient avoir certains collègues pour l’échange de pratiques, en se servant du constat partagé de dégradation de la qualité de certaines animations pédagogiques ou de la disparition de choix de celles-ci, c’est en réalité la remise en cause de la liberté pédagogique, la mise sous tutelle des collègues, la disparition d’une formation choisie, l’attaque contre le statut, le formatage et l’autoévaluation qui s’imposent. Avec ces constellations qui supplantent les animations pédagogiques, le ministère met en place (dans le cadre de PPCR et des lignes directrices de gestion de la carrière qui actent la disparition des CAPD) un nouvel outil permettant d’exercer une pression continue sur les collègues, comme c’est le cas sur les PE stagiaires. Sans parler des dépassements d’heures que cela implique !

Aujourd’hui, avec cette « formation » imposée à des collègues désignés, sans refus ni recours possible, et qui touchera tous les collègues en 6 ans, en lien avec l’accompagnement PPCR, l’inspection peut donc décider pour tout agent qui n’entrerait pas dans le moule, sa mise sous tutelle, avec des visites régulières, des exigences de résultats, des stages imposés .Comme à chaque fois, l’école est son propre recours et, dès qu’il y a un souci, ce serait dû au fait que les enseignants font mal leur travail. Les enseignants n’en peuvent plus d’entendre à tout bout de champ qu’ils doivent « remettre en cause leurs pratiques pédagogiques ».Contrairement au ministre, ils ne sont pas responsables de l’état de l’Education Nationale, ni des résultats aux évaluations nationales ou autres enquêtes (PIRLS etc...).

Il y a bien un souci, mais la responsabilité en revient uniquement aux donneurs d’ordre, au ministère, à la logique permanente de restriction. Manque de postes, manque de moyens, conditions de travail dégradées, salaires gelés, remise en cause de nos droits et de nos statuts : c’est cela le vrai problème à l’Education Nationale !

En ce qui concerne la formation continue, nous continuons de revendiquer :

  • que la formation soit maintenue dans le cadre règlementaire en vigueur, c’est à dire sur le temps de travail, sur 36 semaines.
  • que les formations soient choisies par les collègues, dans un catalogue de formations, et ne se résument pas à la mise en oeuvre de réformes politiques.

 

 

                                                                                                          Sophie Ratié

                                                                                                          Delphine Marin

                                                                       (membres titulaires pour le SNUDIFO33)

 

Compte rendu FO

Formation initiale

Comme à chaque fois, la formation est qualitative et efficace, pour l’administration…Les nombreuses visites dans les écoles nous montrent évidement le contraire.

Les PES ont fait remonter leurs difficultés, notamment leur temps de travail (71% déclarent travailler bien plus de 45h par semaine d’après l’enquête de la DSDEN !).

Les conditions de formation sont toujours très difficiles, entre le rôle d’étudiant et celui de responsable d’une classe (voir déclaration préalable du SNUDI-FO)

La solution de l’administration pour répondre aux problématiques des PES, à savoir la distribution d’un guide d’accueil spécial PES en début n’a apparement pas été efficace….

 

Il y a cette année 240 PES.

-10 PES renouvelés

-37% qui suivent le master MEEF

-31% qui sont en DU adapté (qui ont déjà validé un MASTER II autre que MEEF)

-32 % qui ont déjà le master MEEF

A ce jour, 8PES ont déjà démissionné ! Ce nombre important, et qui augmente chaque année est dû au fait que le métier ne correspond pas à la «représentation qu’ils avaient du métier » selon l’administration. Voilà le reflet de nos conditions de travail actuelles ! Manque de moyens, surcharge et pressions multiples …

 

Mais pour l’administration la qualité, la bienveillance et le suivi particulier sont toujours au rendez-vous ! En sachant que la formation initiale va encore changer, et compte tenu des « moyens constants » (pour ne pas dire « pas de moyens du tout »), l’inquiétude est grande quant aux conditions de formation à venir pour la rentrée. Les modalités de la future formation initiale seront données au prochain Conseil de Formation au mois de juin.

 

 

Entretien professionnel et non pas « oral de titularisation », tout est une question de langage

Compte tenu des conditions sanitaires qui n’ont pas permis aux PES de passer les oraux du Concours de Recrutement en 2020, le Ministère a jugé utile « d’offrir l’occasion d’un échange sur les pratiques professionnelles des PES », sous la forme d’un « entretien professionnel ».

Sachant que les PES sont évalués et jugés professionnellement sur leur travail tout au long de l’année, nous posons la question de l’intérêt d’un tel oral.

L’administration nous rassure sur le caractère dérogatoire de cet oral qui ne sera pas renouvelé l’année prochaine ! OUF nous sommes rassurés…

 

 

Formation continue :

Nouveauté cette année en matière de formation : les constellations ! Planifiées sur 6ans, le dispositif touchera toutes les écoles de Gironde, dans les domaines des maths et du français.

Aujourd’hui, 1/3 des PE sont en formation constellations, 2/3 sur le plan français/maths

« Tout le monde va profiter de cette formation, c’est une formation très intéressante concernant le collectif de l’école »….

 

Le SNUDIFO dénonce encore une fois ces formations obligatoires aux thèmes imposés. Ce à quoi

la DSDEN répond qu’une attention particulière est portée en Gironde, justement concernant le choix des formations. Alors en effet le choix est grand MAIS parmi les formations proposées sur le temps de vacances scolaires !

Le SNUDIFO soulève le problème de réactivité sur les thèmes de formation de cette année : compte tenu des conditions sanitaires les collègues auraient eu besoin de formation en informatique et sur les logiciels de visio-conférence.

 

Réponse de la DSDEN : « Concernant le numérique tout a été proposé pour accompagner les PE : parcours spécifiques numériques et accompagnement des directeurs »

 

L’année prochaine les parcours seront faits de façon hybride de plus en plus, pour « faciliter » les modalités. Il « faut évoluer avec notre temps ». Le SNUDIFO précise que les formations en présence physique doivent être la norme. Ce à quoi la DSDEN répond qu’en visio on est aussi en présentiel….

 

Enfin, il faut savoir que la formation continue est « appréciée » puisque 21% des PE ont répondu à l’enquête de satisfaction et  80 et 85% de ces 21% seraient satisfaits de la formation. Voilà une enquête pertinente….

    

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