Compte-rendu de la Formation Spécialisée Académique du 15 avril 2025

Questionnaire QVCT : Non, c'est (encore et toujours...) juste pour savoir...

Pas de budgets, soit... Nous continuerons de demander quand même !

Nouveauté pour tous les départements de l'Académie cette année dans le premier degré : la perte de poste au bout de 12 mois d'accident de service !

Avis proposés par la FNEC FP FO à la F3SCT académique du 15 avril 2025 :

Avis 1 : demande de recrutement d'Infirmiers de Prévention et Santé au Travail (IPST)

Avis 2 : Perte de poste au terme de 12 mois de CITIS

Compte-rendu de la F3SCT Académique du 14 avril 2025

 

Extrait de la déclaration préalable lue par FO (version complète en fin d’article):

 

« « Nous sommes en guerre » scande le président Macron comme au temps du Covid.

Il faudrait selon le chef de l’État « resserrer les rangs » dans une unité nationale qui conduirait politiques et syndicalistes à faire des propositions pour répondre aux efforts de guerre. Le ministre de la Défense a donné une feuille de route : il faudrait passer à 90 milliards d’euros par an pour les dépenses de guerre, c’est-à-dire une fois et demie le budget de l’Éducation nationale.

Notre Confédération a répondu : « FO ne veut participer ni à l’instrumentalisation ni à l’intégration des   organisations syndicales de salariés dans une économie de guerre, synonyme de renoncement et                      

d’abandon des revendications des travailleurs. »

Et comme si cela ne suffisait pas, notre premier ministre vient d’annoncer « l’état d’urgence budgétaire », en imposant des économies supplémentaires entre 40 et 50 milliards .

                                                                                        

Suppressions de classes, dotations catastrophiques, gel des salaires, poursuite des contre-réformes : la situation est explosive dans les écoles, les établissements, les services et les universités !

 

La ministre Borne s’est vanté d’avoir annulé les 4000 suppressions de postes prévues par le gouvernement Macron/Barnier mais le constat aujourd’hui au niveau national c’est 5000 fermetures de classes imposées par le gouvernement Macron/Bayrou en France !

Moins 470 postes dans le premier degré : une suppression qui entrainera inévitablement une augmentation des effectifs de classes et des conditions de travail toujours plus dégradées... L'argument fallacieux de la baisse démographique qui ne se traduirait que par, en moyenne, un élève en moins par établissement ne trompe personne : ces suppressions de postes découlent directement du budget d'austérité.                                                                                                                                            

Dans de nombreux départements, les mobilisations, avec FO, ont conduit l’administration               à annuler des fermetures, à lâcher des heures ou des postes…  En effet, les personnels travaillent dans des conditions trop souvent insoutenables comme le montrent les dizaines de fiches SST faisant état d'un mal-être qui ne peut qu'empirer au regard de l'augmentation des effectifs de classes. Parce que la réalité est celle-ci : alors que le P/E semble s'améliorer, dans les faits, ce sont de plus en plus de collègues qui tombent malades à cause de leur travail. De ce fait, ils sont en arrêt maladie, en accident de service, en maladie professionnelle ou encore en temps partiel thérapeutique (dont le nombre a explosé), mais en raison de la pénurie alarmante de remplaçants, les élèves à répartir dans les autres classes augmentent de fait les effectifs de ces dernières... La conséquence est donc la suivante : l'épuisement des autres personnels qui eux-mêmes viendront s'ajouter à tous ceux en congé maladie qui souffrent déjà d'épuisement professionnel.

 

Par ailleurs, nouvelle attaque contre les personnels : la rémunération à 90% des trois premiers mois du congé maladie, y compris pour les personnels souffrant d’une ALD et amenés à s’arrêter plus souvent... Alors que le métier d'enseignant subit une désaffection sans précédent, que l'inclusion scolaire systématique met à mal la santé des personnels qui ne sont ni soignants, ni éducateurs pour prendre en charge des élèves à besoins particuliers et qui se voient contraints d'être en arrêt pour se protéger... (Il n'y a qu'à voir le nombre de fiches SST, d'accidents de service qui relatent des difficultés évoquées), aussi incompréhensible soit-il, les voilà maintenant forcés de subir en plus une perte de salaire pour pouvoir se soigner !

C'est un comble : l'Education nationale crée toutes les conditions pour rendre ses personnels malades... Et derrière, elle les punit en les soumettant à une pression financière qui les poussera à tenir à n'importe quel prix et à continuer de s'abîmer ! »

 

 

Questionnaire QVCT : Non, c'est (encore et toujours...) juste pour savoir...

 

Lors de la Formation spécialisée académique du 14 avril, il nous a été présenté le nouveau projet de questionnaire QVCT (Qualité de Vie et de Conditions de Travail) qui sera envoyé sur les boîtes académiques à partir du 4 juin, et qui pourra être renseigné jusqu'au 4 juillet. L'objectif affiché étant d'alimenter la prévention des conditions de travail...

L'an dernier, 18% des collègues avaient donné leur renssenti par ce biais, avec des résultats très médiocres... Les collègues sont en souffrance : rien d'étonnant à cela. Il n'y a qu'à voir l'augmentation des fiches SST pour risques psychosociaux (80%) ou encore les demandes de protection fonctionnelle qui ont augmenté de 400% entre 2000 et 2024 ! Sauf que si ce questionnaire était assortis de moyens pour améliorer les conditions de travail, alors le projet serait louable... Mais que neni : il s'agit, encore cette année, de recueillir des informations... Juste pour savoir ! FO ne s'est pas privé de dénoncer cette effet de com' qui ne fait que donner l'illusion que l'administration s'inquiète de la santé de ses personnels... Quand dans le même temps on ferme des classes, on restreint les temps partiels, les disponibilités, les mutations etc... Arrêtons de nous prendre pour des lapereaux de 6 semaines !

 

 

Pas de budgets, soit... Nous continuerons de demander quand même !

 

Alors qu'on nous martèle qu'il n'y a pas de budgets pour des créations de postes, FO demande sans relâche, outre des postes d'enseignants, des postes de personnels qui pourraient contribuer à l'amélioration des conditions de santé et de travail. C'est ainsi que nous avons soumis au vote 2 avis (votés à l'unanimité par les organisations syndicales), dont le premier pour demander le recrutement d'Infirmiers de Prévention et Santé au Travail (cf avis ci-dessous).

 

Nouveauté pour tous les départements de l'Académie cette année dans le premier degré :

la perte de poste au bout de 12 mois d'accident de service !

 

Innacceptable pour FO qui l'a également dénoncé en instance avant de soumettre un deuxième avis (cf avis ci-dessous), voté à l'unanimité aussi.

 

Avis proposés par la FNEC FP FO à la F3SCT académique du 15 avril 2025

 

Avis 1 : demande de recrutement d'Infirmiers de Prévention et Santé au Travail (IPST)

Au regard du champ de compétences des Infirmiers de Prévention et Santé au Travail (IPST) académiques, de leur très vaste zone géographique d'intervention et du nombre de personnels auprès de qui ils sont susceptibles d'intervenir, il apparaît urgent de répondre aux besoins de prévention grandissants en termes de santé et sécurité au travail.

En effet, elles ne sont que deux à intervenir auprès de l'ensemble des personnels de l'Académie. A titre d'exemple, la seule infirmière qui intervient sur les deux départements de la Gironde et de la Dordogne n'a pas moins de 35 345 personnels à devoir potentiellement accompagner, un nombre de personnels à suivre totalement irraisonnable.

Pourtant, les besoins sont là : lors de ses visites d'information et de prévention professionnelle, pour lesquels elle consacre un quart de son temps de travail, il apparaît d'une part que beaucoup de personnels sont en souffrance, et qu'ils ont besoin d'être orientés d'autre part (presque 5% d'entre eux sont orientés vers la médecine du travail, plus de 30% vers leur médecin traitant, 16% vers le réseau PAS etc...). Or, seule sur ces missions essentielles de prévention, elle n'a pu rencontrer sur l'année scolaire 2023/2024 que 226 personnels, soit seulement 0,76% d'entre eux.

Au regard de la responsabilité de notre employeur quant à la protection de nos conditions de santé et de sécurité au travail, les membres de la F3SCT de l'Académie de Bordeaux demandent à Monsieur le Recteur de créer des postes d'IPST à hauteur des besoins.

 

Avis 2 : Perte de poste au terme de 12 mois de CITIS

D'après les circulaires mouvements 2025 dans le premier degré, les personnels de l'académie en CITIS perdront leur poste au-delà de 12 mois dans cette position. Cette mesure présente un risque de dégradation de la santé des personnels concernés. En effet, ces derniers subiront, en plus de leur accident, une source de stress supplémentaire liée à l'incertitude et aux difficultés engendrées par la reprise de fonction sur un autre poste. Les membres de la F3SCT demandent à Monsieur le Directeur Académique de retirer cette mesure départementale, d'autant plus que le décret du 21 février 2019, dans son article 47-11 l'évoque seulement en tant que possibilité et non comme une obligation.

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